Le 12 octobre, une action sera organisée dans les rues de La Louvière pour l’annulation des dettes illégitimes qui mettent notamment les services publics communaux en danger !
Rendez-vous à 10 h 30
dans le piétonnier, en face de la banque Belfius.
Renseignements auprès de Jean-marc
Lauwers au 0495/157985 ou de Freddy Bouchez au 0497/370517.
Annulation des dettes illégitimes !
Depuis 2007, partout en Europe, les plans
d’austérité se succèdent. La Belgique n’échappe pas à cette règle. Il faudrait
couper dans la sécurité sociale, couper dans les services publics, couper dans
l’index, couper dans les soins de santé, l’éducation, la culture, couper dans
les pensions, couper dans les chômeurs,… Et tout cela, à cause de la dette
publique car soi-disant, nous aurions vécu au-dessus de nos moyens !
La dette, c’est de la faute des banques, mais c’est nous qui trinquons !
Comment peut-on dire que nous avons vécu
au-dessus de nos moyens alors que les dépenses publiques sont restées stables
de 1980 à 2010. En moyenne à 43% du Produit Intérieur Brut (source www.onveutsavoir.be)
Si la dette publique a augmenté, c’est
surtout à cause du sauvetage des banques. En Belgique, ce sauvetage a provoqué
une augmentation de la dette publique de 32,5 milliards. Alors que celle-ci est
le résultat d’une socialisation de dettes de la finance privée qui a pratiqué
des politiques de spéculation, elle est mise à charge de la population par le
gouvernement qui nous impose une austérité féroce qui attaque le droit aux
allocations de chômage, les droits à la pension et à la prépension, qui diminue
les moyens financiers de tous les services publics, notamment ceux de la SNCB
et de bpost. Cette politique d’austérité touche en cascade tous les niveaux de
pouvoir. Les gouvernements régionaux et les communes réduisent aussi leurs
dépenses. Dans certaines villes, il y a déjà eu des licenciements. La politique sociale risque d’être
fortement touchée puisque les CPAS annoncent une chasse à la fraude sociale qui
risque de mettre en difficulté les gens qui ont les plus faibles revenus. Et
cela alors qu’une personne sur sept vit déjà en dessous du seuil de pauvreté.
A la Louvière aussi, la dette et l’austérité font mal :
La crise économique et sociale, les
politiques d’austérité font que les subsides fondent comme neige au soleil. Des
contrats de travail liés à des projets précis et qui dépendent de subsides des
gouvernements fédéral et wallon, sont en danger. Les possibilités d’emplois
diminuent fortement puisqu’une personne seulement sur trois sont remplacées
quand il y a départ à la retraite. L’emploi statutaire est en baisse au
profit des emplois précaires et
contractuels. Les économies de fonctionnement font mal et provoquent chez les
agents communaux, une augmentation d’un mal être au travail. L’impact des
politiques d’austérité a également comme conséquences sur la Ville de La
Louvière comme sur les autres communes, la diminution de services, une
augmentation de certaines taxes comme celle sur les déchets, le paiement de
services qui étaient gratuits.
La crise économique et particulièrement la
fermeture de Duferco fera perdre à la
Ville de La Louvière six cents mille euros. A La Louvière, seulement soixante
mille euros de taxes proviennent des banques sur un budget total de plus ou
moins 117 millions. Par contre, les parts prises dans Dexia et qui devaient rapporter
13% d’intérêt, vu la crise de cette banque, provoquera une perte d'au moins une dizaine de millions d'euros. Les difficultés
s’accumulent : un jeune sur deux est en chômage et globalement, c’est un
peu plus de 20% de la population active qui est sans travail. Il y a d’énormes
besoins sociaux qui ne sont pas rencontrés, notamment dans le domaine du
logement où il n’y a pas de nouvelles constructions alors que deux mille
personnes sont en attente. Il faudrait aussi répondre à la demande
d’augmentation de places d’accueil pour les enfants par exemple par la création
de nouvelles crèches.
Toutes les communes sont en difficulté :
La crise des banques et les politiques
d’austérité mettent toutes les communes en péril. Les restrictions budgétaires
dans celles-ci, dont la réduction du fond des communes, auront des
répercussions très négatives sur les populations puisque l’on sait que 50% de
la totalité des investissements publics proviennent des communes. Le
démantèlement du droit aux allocations de chômage a provoqué une augmentation
du nombre de chômeurs exclus par l’ONEM. Cela a coûté à l’ensemble des CPAS la
somme de cinquante deux millions.
Les décisions du gouvernement fédéral de gel
des salaires pendant six ans, la manipulation de l’index dont on reparle actuellement,
constitueront aussi un gel des rentrées pour le service public communal.
L’impact de la dette fédérale sur les communes, c’est 8,9 milliards par an.
Beaucoup de communes, comme les autres services publics, sont en souffrance.
2013 sera sans doute « l’année la plus facile » des six ans qui
viennent !
Se mobiliser pour imposer d’autres solutions :
Les citoyens doivent reprendre la parole.
Pour retrouver des politiques positives en faveur des gens et de
l’environnement dans nos communes, il
faut prendre l’argent où il est ! Il faut déculpabiliser la population qui
n’a pas vécu au-dessus de ses moyens, bien au contraire. D’autres solutions
sont possibles à commencer par l’annulation des parties illégitimes de la
dette. Les 32,5 milliards que le gouvernement a distribués aux banques
devraient être effacés de l’ardoise car il s’agit bien là d’une socialisation
de dettes de la finance privée qui est mise à charge de la population.
L’annulation de la partie illégitime de la dette doit s’accompagner de mesures
qui permettent de générer des recettes supplémentaires pour l’Etat Belge,
c’est-à-dire aussi pour nos communes et des politiques sociales qui
permettraient à toutes et tous de vivre bien. Si la Belgique veut vraiment
faire diminuer la pauvreté (notre gouvernement s’est d’ailleurs engagé à le
faire auprès de l’UE) il peut décider de répartir équitablement les richesses
en :
- Réinstaurant un impôt plus progressif
(réinstaurer des tranches à 52,5%, 55% pour les revenus situés entre 70.000 et
165000 euros bruts par an) et 65 % (au-dessus de 165.000 euros) rapporterait
615 millions (source : www.onveutsavoir.be)
- Supprimant les intérêts notionnels, en
luttant plus efficacement contre la fraude fiscale et en taxant les plus values
sur action, on pourrait engendrer 12 milliards de recettes dans les caisses de
l’Etat (source :
www.onveutsavoir.be)
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